Bilan immobilier de l'année 2021 et tendances pour 2022
Malgré une année 2021 encore marquée par la crise sanitaire, le marché de l’immobilier en France a continué de progresser et s’inscrit même dans une année record avec plus d’un million d’unités vendues. Drimki dresse le bilan immobilier de 2021 et dessine les premières tendances 2022.
@Adobestock
Le désir de la pierre toujours présent
En 2021, les français ont toujours à cœur d’investir dans la pierre : près d’1 Français sur 6 déclare avoir un projet immobilier dans les 12 mois*. Si la crise a eu des impacts forts sur nos concitoyens, elle a aussi modifié la nature des achats immobiliers, ainsi que leur saisonnalité. En revanche, elle n’a modifié ni leur désir ni leur intention d’achat d’un bien immobilier. A noter un premier semestre 2021 très très actif et un deuxième semestre moins fort. Au final, une année 2021 qui s’inscrit comme la troisième année consécutive à dépasser le seuil du million d’unités vendues en termes de volumes.
Un marché dynamique malgré une baisse de la demande
Que ce soit le marché des résidences principales, celui des résidences secondaires (situées sur la côte ouest, le sud-est et dans les Alpes) ou le marché dit des maisons de campagne, 2021 est marquée par un dynamisme national.
Depuis deux ans, le marché des maisons de campagne repart à la hausse. Pour celui des résidences secondaires, notamment pour celles localisées sur la côte-ouest, le sud-est et les Alpes, les biens immobiliers se font de plus en plus rares et les prix ont atteint des niveaux records. De plus, malgré un taux de transactions immobilières élevé, on note une petite baisse de la demande en cette fin d’année, baisse amplifiée à Paris où la demande est quasiment à l’arrêt alors qu’elle est encore soutenue dans le reste de la France.
Une tendance à la hausse pour les prix
Alors qu’on aurait pu encore penser à une baisse des prix de l’immobilier, force est de constater que les vendeurs ne baissent pas leurs prix mais au contraire, continuent de les augmenter.
Financement & DPE3
Le renforcement des conditions d’emprunt pour un prêt immobilier n’a pas eu d’incidence directe sur les transactions sauf pour les primo-accédants. En effet, l’accession à la propriété est quasiment impossible sans un apport d’au moins 20K€, ce qui impacte directement les plus jeunes qui n’ont pas encore l’épargne nécessaire.
L’année 2021 est également l’année du DPE3 qui a fait l’objet d’une refonte importante sur les méthodes de calcul pour qualifier puis classifier les biens immobiliers. En effet, la méthode d’évaluation du diagnostic énergétique des biens a été remise en cause. Elle ne se fera plus sur la base des factures énergétiques mais elle tiendra compte des caractères physiques du logement (bâti, fenêtres, murs, isolation, etc.). D’ailleurs, près de 9 français ayant un projet immobilier sur 10 considèrent le DPE comme un critère de choix important et plus d’un tiers (34%) pensent qu’il constitue un élément primordial dans leur décision d’achat*.
2022 : quelles tendances se dessinent ?
Pour 2021, entre 1,1 et 1,2 millions de biens immobiliers auront changé de main, un volume de prime abord inattendu alors que les prix atteignent des records et que le mot crise est sur toutes les lèvres. Certains prédisent d’ailleurs que le système pourrait se gripper, d’autres tel que la BCE y voit même un risque accru d’éclatement de la bulle immobilière.
Si on se concentre sur Paris, la capitale reste une valeur sûre en termes d’immobilier. Cependant, avec la hausse des prix, cela stoppe directement les primo-accédants. Si la baisse de la demande continue, cela limiterait certainement la progression haussière des prix.
La pandémie aura tout de même eu un effet positif sur le marché de l’immobilier : l’accélération de sa digitalisation. Les nouveaux usages digitaux comme la signature électronique se sont déjà bien installés, et ce, durablement, avec les nouvelles générations qui ont un goût pour le numérique et la digitalisation des usages et une nouvelle période de restrictions sanitaires qui s’annonce.
*Étude réalisée par BVA pour DRIMKI (disponible sur demande), du 24 au 25 novembre 2021 sur un échantillon de 901 personnes âgées de 25 ans et plus, issues d'un échantillon global de 1003 personnes représentatif de la population française.