Immobilier en France : quel constat à fin juillet ?
Quels sont les différents résultats récoltés par le dernier baromètre LPI/Seloger ? Que dire sur l’évolution des prix immobiliers à fin juillet ? Le nombre de compromis de vente signés continue-t-il de chuter ? On répond à toutes vos interrogations dans cet article.
@Adobestock
-24,2% de transactions immobilières en 3 mois
Bien que la sortie du confinement ait permis à de nombreux Français de finaliser leur projet d’achat immobilier, les chiffres relevés à fin juillet ne permettent pas de rattraper le retard accumulé depuis le début de la crise sanitaire en mars. Ainsi, l’activité mesurée sur une année à fin juillet est en recul de 16,3% par rapport à juillet 2019.
De plus, le durcissement de l’accès aux crédits immobiliers voulu par la Banque de France, n’arrange en rien la situation et empêche les ménages les plus modestes d’emprunter. Selon le baromètre LPI/Seloger du mois d’août, ce sont, dès lors, 100 000 achats de logements anciens qui vont être perdus en 2020, et auxquels il faudra bien sûr ajouter les conséquences de la crise économique et sociale.
+2,1% d’augmentation dans l’ancien sur 3 mois
La baisse de l’activité est synonyme de raréfaction de l’offre. De ce fait, les tensions sur les prix immobiliers se sont renforcées en juillet. Les prix signés pour des logements anciens ont ainsi augmenté de 5,2% sur un an, tandis que ce chiffre atteignait +4% à la même période l’année dernière. Sur le trimestre, cette évolution s’élève à +2,1% sur les prix au mètre carré signés. À fin juillet, acquérir un logement ancien coûtait donc en moyenne 3 754€ le m² signé.
L’évolution des prix est d’autant plus rapide sur le marché des maisons que sur celui des appartements ! Conséquence du confinement, les maisons individuelles avec extérieur sont de plus en plus plébiscitées (+3,2% de hausse sur 3 mois et +5,7% sur un an).
La hausse annuelle des prix se maintient donc à plus de 5% ! Et le mois de juillet ne semble pas changer la donne, puisque depuis avril dernier, seules 5% des villes de plus de 100 000 habitants enregistrent une baisse des prix. La quasi-totalité des grandes villes voit leurs prix immobiliers grimper en flèche, même celles dont le marché est à la peine depuis quelque temps déjà, à l’instar de Saint-Etienne (+12,1%) ou de Limoges (+8,6%).
4 550€ le m² dans le neuf
En ce qui concerne, le marché de l’immobilier neuf, la hausse des prix reste soutenue, et ce, malgré une forte baisse de la demande. Pour devenir propriétaire d’un logement neuf, il fallait ainsi débourser en moyenne 4 540€/m² à fin juillet. Ce chiffre a augmenté de +3,4% sur un an, contre +2,4% l’année dernière à la même période. C’est sur le marché des appartements que la progression est la plus rapide (+3,5% sur un an, contre +2,7% en juillet 2019), mais l’évolution des prix des maisons individuelles est néanmoins plus vive (+3%, contre +0,9% l’an dernier).