On fait le point sur le dernier baromètre LPI/Seloger qui regroupe les données de 12 acteurs majeurs du secteur dont Capifrance et Optimhome. Il dresse aujourd’hui le bilan de l’activité immobilière et des prix en 2021 et s’avance sur les perspectives à venir pour 2022.
+0,8% d’augmentation des prix dans l’ancien
Selon le dernier baromètre LPI/Seloger, la hausse des prix des appartements anciens s’est poursuivie en 2021 à un rythme soutenu : + 6,2% contre 5,5% en 2020. En revanche, les prix des maisons anciennes ont reculé de 6,6% en 2021, alors qu’ils enregistraient une hausse de 3,3% l’an dernier. De ce fait, au global, tous biens anciens confondus, la hausse des prix dans l’ancien reste très légère avec +0,8% (contre +4,5% en 2020).
En 2021, les prix des appartements anciens ont augmenté de plus de 10 % sur un an dans 26 % des villes de plus de 50 000 habitants. Comptez par exemple +12,8% d’augmentation sur un an pour Aix-en-Provence, +10,6 % pour Grenoble, +13,1% pour Brest et jusqu’à +17,2% pour Angers et +18,2% de hausse du prix de l’immobilier pour Tours.
À Paris, l’augmentation se renforce avec des prix signés qui s’élèvent à +8,5 % sur un an, à un rythme inconnu depuis l’été 2018 : les prix signés restent d’ailleurs supérieurs à 10 000 € dans 17 arrondissements, et même au-dessus de 11 000 € dans 12 arrondissements.
Ville | Hausse sur 1 an | Prix des appartements anciens au m² |
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Tours | + 18,2 % | 3 197 € |
Angers | + 17,2 % | 3 351 € |
Brest | + 13,1 % | 2 263 € |
Aix-en-Provence | + 12,8 % | 4 724 € |
Reims | + 12,6 % | 2 963 € |
Orléans | + 10,8 % | 2 638 € |
Grenoble | + 10,6 % | 2 887 € |
Paris | + 8,5 % | 11 591 € |
Amiens | + 8,2 % | 2 445 € |
Villeurbanne | + 8,2 % | 4 149 € |
D’autres villes ont connu une augmentation annuelle, mais bien moins prononcée. Pour Dijon, Caen, Saint-Etienne et Annecy, comptez une augmentation des prix comprise en 3 et 4%. Celle-ci est de l’ordre de 1 à 2% dans les villes de Besançon, Lyon, Montreuil, Le Havre et Bordeaux qui connaissent un net ralentissement depuis le début de l’été dernier.
Enfin, dans 11 % des villes de plus de 50 000 habitants, les prix des appartements anciens ont reculé. Dans la moitié des villes concernées, la baisse n’a été que modérée, de moins de 2 % sur un an. Mais dans un tiers des villes, le recul a été significatif, au moins 4 % sur un an.
Le niveau des ventes a augmenté de +6,2% sur un an
Les achats de logements anciens ont progressé de 21% sur un an durant le 1er semestre 2021. L’activité a en effet bénéficié d’une amélioration sans précédent des conditions de crédit et du dynamisme d’une offre bancaire.
En revanche, le rythme d’évolution de la production a commencé à nettement ralentir en juillet. Et ce ralentissement s’est renforcé durant tout l’été, au-delà de l’affaiblissement saisonnier habituel du marché. Durant le 3ème trimestre, la demande a ainsi baissé de 5,6 %, sur un an.
« Si elle avait très bien commencé dans la continuité de 2020, la mise en place du Haut conseil de stabilité financière imposant un endettement maximum de 35 % a freiné certains projets à partir de septembre aux deux bouts de la chaîne, que ce soit pour les primo-accédants ou pour les acquéreurs d’une résidence secondaire ou un investissement locatif. »
explique Jean-François Morineau, président de LPI
Pourtant, le mois d’octobre a été un des meilleurs de l’année en termes de nombre de compromis signés. Cette année, le rebond saisonnier des ventes a été plus sensible qu’à l’habitude : + 22,% par rapport à septembre. Notons, qu’à fin octobre selon les Notaires de France, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois en France (y compris départements d’outre-mer hors Mayotte) était de 1 198 000 contre 1 156 000 à fin juin.
Concernant, le mois de novembre et le début du mois de décembre, les ventes ont reculé de 9,6%.
Sur l’année, les ventes ont donc finalement augmenté de 6,2 % en 2021 grâce à un premier semestre exceptionnel.
Les perspectives pour 2022
Toujours d’après le baromètre LPI/Seloger, le rythme de la hausse des prix des logements anciens devrait se redresser en 2022 : l’évolution devrait se situer entre 3 % et 4 % sur l’année.
Pour l’activité du marché de l’ancien, celle-ci devrait se stabiliser en 2022 avec la persistance des difficultés d’accès au crédit rencontrées par une partie de la demande.
« L’année à venir devrait être une bonne année pour l’activité, même si elle ne sera pas comparable à celle de 2019 puisque nous sommes toujours en retrait de l’ordre de 8 à 10 %, mais nous serons encore sur une année très forte par rapport à ce que nous avons pu connaître depuis les années 2010. »
explique Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI/Seloger